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Club Cycliste Saint-Maximin - CCSM
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7 juillet 2010

CR du tour des Gorges du Verdon 2010 par Michel L.

Cette sortie dans les Gorges du Verdon c'est vraiment quelque chose ! C'est effectivement dur (avec des rapports adéquats cela reste toutefois à la portée de tout membre du club - sans faire pour autant le malin avec la boucle de La Maline). Mais on en prend plein les yeux et le plaisir est immense à contempler ces grands espaces tant horizontaux que verticaux. Dommage  que dans les descentes (celle de la Maline étant particulièrement difficile et éprouvante) il n'est pas possible de s'arrêter à chaque belvédère pour admirer le paysage grandiose des gorges.

GorgesDuVerdon

Au départ de Saint-Maximin on pensait être sur place vers 7H30-7H45. En fait, suivant aveuglèment Manu et Guy qui ouvraient la route, nous nous sommes retrouvés à ....Baudinard ! C'est à dire juste de l'autre côté du lac de Sainte Croix par rapport aux Salles qui était notre objectif.

Les_Salles

C'est donc à 8H10 que nous avons quitté les Salles pour directement attaquer la montée vers Aiguines. Le démarrage s'est fait cool tout en discutant. Henri F. me disait "tant que vous discutez cela me va très bien...".

Au_d_part_aux_Salles

C'est juste après Aiguines que les choses deviennent plus sérieuses. Je roulais la tête en l'air pour essayer d'apercevoir les vautours comme nous l'avait fait découvrir Serge l'an dernier. Cette fois pas de rapaces à l'horizon. Louis, Manu et Jean-Paul sont partis devant, Guy suivait et avait déjà adopté une vitesse de croisière au long cours. Pour ma part, j'ai ralenti pour attendre Francis et nous avons roulé ensemble jusqu'à la fontaine du Col de Vaumale. On en a profité pour se rafraîchir en attendant qu'Henri arrive.

Henri___Vaumale

Michel___Vaumale_1180m

Un peu plus loin les autres nous attendaient. Après une belle enfilade de virages en descente nous sommes arrivés au pont de l'Artuby où il y avait la queue pour effectuer un saut à l'élastique. Le pont passé, on était à nouveau en prise avec la montée. Henri ayant fait le choix de ne pas faire le tour de La Maline, le groupe décida de poursuivre le laissant seul terminer son périple à son rythme.
Le passage sur le plateau avec la bergerie est toujours assez difficile. Cela ne monte pas beaucoup, mais cela monte et de plus il n'y a pas un brin d'ombre pour se protéger du soleil.
Sur le plateau on a l'impression d'être au bout du monde mais pas au bout de nos efforts.
La descente sur Trigance est effectuée prudemment. La pente est forte et quelques virages sont dangereux à négocier rapidement. A Trigance arrêt obligatoire à la fontaine. Et c'est reparti vers la rive droite. En faux-plat descendant c'est l'occasion d'envoyer du braquet et faire tourner les manivelles. Mais cette euphorie n'est qu'éphémère. La montée vers le Point Sublime est là et cela calme toutes les ardeurs. Jean-Paul a d'ailleurs juste à ce moment là, la malchance d'un saut de chaîne malvenu. Il devra cravacher pour remonter à notre hauteur, c'est peut-être là qu'il a laissé un peu trop d'énergie qui lui fera ensuite défaut en montant "La Maline".

Gorges_du_Verdon

Déjà l'approche sur La Palud n'est pas facile, la montée ne semble jamais se terminer... Aussi arrivés sur le croisement indiquant la route des crêtes il faut être encore motivé pour l'emprunter ou être... téméraire. On a bien envie de continuer tout droit. Je me suis retourné pour voir ce que faisaient Francis, Guy et Jean-Paul. Et bien non ils n'ont pas hésité. Pourtant dès les premières rampes le groupe se disloque. Louis, apparemment en grande forme, "s'échappe" allégrement. Suivi de Manu. Je suivais en troisième position. Guy venait après moi. Je n'avais plus Francis et Jean-Paul dans mon rétroviseur. Sur les derniers lacets (ou j'avais l'impression de faire du sur place avec mon 39x25 - décidément il faudra mettre un braquet plus petit pour ce type d'escalade) Guy est presque arrivé à me rejoindre. Je me suis retourné et c'est alors que Guy à été obligé de mettre pied à terre subitement en panne d'énergie ! Manu s'est arrêté au belvédère où nous avions fait 1/2 tour l'an dernier. Moi j'ai continué pour n'avoir pas à redémarrer en côte. En haut, Louis nous attendait tranquillement. Et c'est là que j'ai vu les grands rapaces planant comme des deltaplanes , majestueusement , libres, sans contrainte  et qui se demandaient peut-être quels étaient ces fous sur leurs drôles de machines qui se démenaient pour atteindre le sommet. Manu et Guy nous ont ensuite rejoint. Louis et Manu sont même redescendus pour voir où en étaient Francis et Jean-Paul. Ne les ayant pas revus nous nous sommes dit qu'ils avaient peut-être fait demi-tour pour rejoindre La Palud plus rapidement. J'ai partagé mon bidon avec Guy qui était à cours d'eau, et nous repartîmes dans une descente impressionnante et loin d'être de tout repos. La route sans bande d'accotement et sans garde-fou semblable à un pont de porte-avions, nous donne l'impression de pouvoir s'envoler au dessus du Verdon. Le passage dans les tunnels sont surréalistes. Passer du plein soleil au noir complet ,sauf ce trou de lumière vers lequel on fonce aveuglèment sans trop se préoccuper de savoir s'il y avait des trous ou des pierres dans le tunnel. Bon du calme, il faut rester les pieds sur terre ou plutôt ne pas perdre les pédales. J'étais suivi par des motards qui ne m'ont doublé qu'à l'arrivée sur le chalet de la Maline. Il y avait d'ailleurs à l'extérieur du "refuge" un robinet. Manu ayant demandé si on pouvait se servir en eau on lui répondit que si c'était pour boire c'était d'accord mais pas pour laver les vélos ! (ni peut-être pour prendre une douche).
La remontée vers La Palud s'est effectuée tranquillement. Nous nous sommes arrêtés à la placette avec un lavoir et plusieurs fontaines. Chacun avait la sienne et tous nous nous sommes passés la tête, les bras et les jambes sous l'eau fraîche.

Pause_fontaine___La_Palud

J'ai alors téléphoné à Francis. Ils étaient sur le point d'arriver sur la Palud. Nous les avons bien sûr attendus. Francis nous expliqua qu'ils étaient bien derrière nous mais que Jean-Paul avait été obligé de s'arrêter victime d'une fringale qui lui avait subitement coupé les jambes. Francis l'avait attendu. N'ayant pas vu le "robinet" de la Maline ils avaient été également à cours d'eau. Ce qui est par cette chaleur et les difficultés du profil du parcours un handicap quasi insurmontable. Il aurait donc fallut se ravitailler en eau vers le Point Sublime. A s'en souvenir pour une prochaine édition.
Encore la montée et un col à passer à la sortie de La Palud. Et c'est la grande descente jusqu'au début des gorges en surplomb du lac de Sainte-Croix. Vue panoramique sur le lac, c'est grandiose ! Guy n'ayant a priori plus de côte en vue a laché les chevaux. Louis qui avait changé ses roues "carbone" par des jantes classiques pour avoir une roue libre plus adaptée à la montagne avait oublié de changer les patins. Aussi, le freinage n'était pas aussi efficace qu'il l'aurait souhaité et il a adopté une vitesse plus en adéquation avec la situation, d'autant que ses patins semblaient s'user beaucoup plus qu'habituellement.
Le retour sur les bords du lac a été presqu'une simple formalité, du moins pour Louis qui nous a ouvert la route, et peut-être un peu moins pour certains qui devaient être heureux de sentir l'écurie toute proche.
Arrivés aux Salles, il était 13H45. La moyenne (hors pause) n'est pas terrible mais cela est secondaire. Henri était arrivé depuis une bonne demi-heure. Il nous dit qu'il avait fait une pause à la fameuse boulangerie-patisserie de La Palud (voir photo). Nous étions tous ravis de notre sortie. C'était notre petit Everest à nous. C'était dur, il a fait chaud, mais c'était tellement beau. Sûr on reviendra !

specialites_de_gateaux3

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